C'est au sommet de la montagne Haleakala à Hawaï qu'est actuellement assemblé le plus grand téléscope solaire au monde. Et c'est l'entreprise liégeoise AMOS qui a été choisie pour concevoir et fabriquer l'un des éléments clés de ce téléscope. Découvrez ici le récit d'une prouesse technologique stellaire.
Si les plages d'Hawaï et ses 137 îles mettent des étoiles dans les yeux des amateurs de plages paradisiaques, c'est bien d'astre solaire dont il est question avec DKIST, un projet mené sur place et dans lequel l'entreprise liégeoise AMOS remplit un rôle essentiel. Car DKIST est l'acronyme du projet de téléscope solaire Daniel K. Inouye mené par l'AURA (Association des Universités pour la Recherche en Astronomie). Et il s'agira ni plus ni moins que du plus grand téléscope de ce type au monde.
C'est au sommet de la montagne Haleakal sur l'île de Maui que s'effectue l'assemblage du téléscope qui devrait être opérationnel dès 2019. Grâce aux technologies pointues qu'il embarque, il pourra capter des images ultra détaillées de la surface du soleil, avec une résolution deux fois plus élevée que celle obtenue par d'autres observatoires solaires.
Forte de son expertise dans ce domaine, AMOS a été choisie pour concevoir et réaliser la cellule du miroir primaire dont le diamètre atteint 4,2 m de diamètre, bien au-delà des dimensions des autres téléscopes solaires actifs aujourd'hui.
Un élément clé made in Belgium
Cette cellule conçue et fabriquée à Liège par AMOS est donc l'un des éléments clés de ce téléscope hors-axe équipé d’un miroir primaire actif avec contrôle thermique et optique adaptative. Elle est équipée d’un système électromécanique de haute précision de 9 tonnes. Et c'est grâce à ce système que le miroir peut garder en toutes circonstances la même position et la même forme, quelle que soit l'importance des changements continus d’orientation et de température.
Les performances ont de quoi impressionner, à commencer par la précision : le miroir de 3 tonnes sera positionné au micromètre près, et ce dans toutes les positions du télescope, qui sera en mouvement permanent. Et ce n'est pas tout : 142 systèmes de supportage pneumatiques et hydrauliques vont constamment corriger la forme du miroir primaire, avec une précision de 45 nm RMS. À titre de comparaison, si le miroir faisait la taille de l’océan atlantique, la qualité de sa surface équivaudrait à retirer toutes les vagues de plus de quelques centimètres ! Toujours au rayon performances, l’uniformité de la température n'est pas en reste, puisqu'elle sera maintenue partout avec un écart maximal de 0.5° Celsius, du début de matinée jusqu’en fin de soirée... y compris à midi, lorsque le miroir est pleinement exposé à la chaleur du soleil !
Un travail déjà salué
Après des tests en usine réussis en janvier 2017, la cellule du miroir est arrivée à Hawai fin juin. Ses qualités semblent en tout cas avoir séduit les équipes de l'AURA. Philippe Gilson, CEO d’AMOS : “Les ingénieurs et les travailleurs d'AMOS sont habitués à construire des équipements complexes qui n'ont jamais été réalisés auparavant, et ce projet en est un nouvel exemple éclatant. Nous avons encore une fois surmonté les défis techniques pour produire un système qui surpasse les spécifications de nos clients. Avec ce projet, AMOS démontre son expertise dans le domaine des grands télescopes solaires, en plus de ses nombreuses références dans le domaine des télescopes astronomiques.”
Localisée au coeur du LIEGE Science Park du Sart-Tilman, la société AMOS développe et fabrique depuis plus de 30 ans des équipements sur mesure, en optique et en mécanique de grande précision : télescopes professionnels, systèmes optiques terrestres ou spatiaux, moyens de tests d’engins spatiaux, équipements mécaniques de précision... Elle occupe aujourd’hui plus de 100 personnes hautement qualifiées dans les technologies de pointe et propose notamment ses services à l’industrie spatiale et à l’astronomie professionnelle.
Plus d'infos sur www.amos.be
source: www.agoria.be/fr/AMOS-a-bord-du-plus-grand-telescope-solaire-au-monde